Chantilly Art & Elégance Richard Mille, Célébre les 70 ans de Ferrari - 2/4
Dans le cadre du Concours d’Etat, l’organisateur Peter Auto avait décidé de célébrer à sa manière les 70 ans de Ferrari et choisi les 24 Heures du Mans comme thème majeur. Ainsi vingt-huit machines du Cavallino Rampante ayant toutes participé à la plus célèbre course d’endurance au monde étaient réunies pour l’occasion sur les pelouses Le Nôtre et réparties dans cinq classes. Cette fois, elles étaient engagées en compétition dans différentes classes du Concours d'Etat ou comme en course il n'y a qu'un vainqueur. Voici un aperçu non exhaustif des châssis présentés...





Giotto Bizzarrini et Carlos Chiti, remerciés par Ferrari, rejoignent le comte Giovanni Volpi en 1962. Le duo se fixe pour mission de battre la Scuderia avec une 250 GT châssis court (2e du Tour de France Auto 1961). Leurs modifications aboutissent à cette improbable Breadvan qui abandonne à la 4e heure (transmission) après un bon début de course.















Présentée en 1993, la 333 SP marque le retour de Ferrari en sport-proto après 20 ans d’absence ! Toutefois, la Scuderia ne l’engagera jamais officiellement. Commandé par Giampiero Moretti (MOMO), ce châssis gagne les 24 H de Daytona puis les 12 H de Sebring en 1998. Au Mans, face à une concurrence plus rude, il termine 14e derrière un modèle identique classé 8e.

Pour ne pas dénaturer la marque dont les modèles sont exclusivement motorisés par des V12, Enzo Ferrari crée Dino. La 166P débarque ainsi au Mans en 1965, mais son V6 de 1 600 cc - qui tourne à 9 000 tr/min - casse après deux tours. Cette année-là, Ferrari remporte la course pour la dernière fois au général, avec la 250 LM.

Construite en 25 exemplaires pour permettre son homologation en Groupe 5 (prototypes 5 litres), la 512 S est vendue à de nombreuses équipes privées, dont la Escuderia Montjuich. La Ferrari jaune abandonne en 1970 (accident) et 1971 (boite de vitesses), mais termine 2e du Tour de France Auto en 1971.

C’est l’une des héroïnes du film Le Mans, de Steve McQueen, tourné durant l’été 1970. Splendide dans sa version « longue queue », elle se distingue par le bossage du toit aménagé pour le grand Mike Parkes. En course, l’Américain est pris dans un carambolage à Maison Blanche... C’est le tournant de course : trois Ferrari sont éliminées sur-le-champ !

Absente en 1968, l'usine Ferrari revient au Mans en 1969 dans le cadre du nouveau règlement 3.0 litres. Dès le premier tour, Chris Amon percute de plein fouet la Porsche 917 de John Woolf en perdition à Maison Blanche. Le châssis est reconstruit et vendu à l’écurie NART qui l’engage en 1970 à Daytona (4e), Sebring (6e) et au Mans (ab).

Fin 1973, Ferrari renonce aux courses d’endurance, laissant l’initiative aux écuries privées comme le NART (North American Racing Team), qui transforme une 308 GT4 de série. Sa première participation en 1974 se solde par une panne d'embrayage, tandis qu'elle ne peut se qualifier l'année suivante... Et pour cause : la voiture, qui n'est pas homologuée en GT, doit affronter les protos !
